Colosses de Memnon : entre légende grecque et grandeur pharaonique

Les Colosses de Memnon, situés sur la rive ouest de Louxor, sont deux statues monumentales de près de 18 mètres de haut représentant le pharaon Amenhotep III. Vestiges de son temple funéraire disparu, elles sont célèbres pour une légende selon laquelle l’une d’elles « chantait » au lever du soleil après un tremblement de terre. Aujourd’hui, elles demeurent un site incontournable, témoignant de la grandeur et du mystère de l’Égypte ancienne.


En arrivant sur la rive ouest de Louxor, on aperçoit au loin deux immenses statues assises face au Nil : les Colosses de Memnon . Ces statues monumentales, assises face au Nil et au lever du soleil, impressionnent depuis plus de 3 000 ans. Vestiges du temple d’Amenhotep III, elles sont aujourd’hui l’un des arrêts immanquables pour tous ceux qui visitent l’Égypte.

Majestueux, mystérieux et entourés de légendes, les Colosses continuent de fasciner voyageurs et curieux. Devant eux, on a comme l’impression de faire un saut dans le temps, face à la grandeur éternelle des pharaons.

 

Que sont les Colosses de Memnon ?

Les Colosses de Memnon, ce sont deux statues gigantesques qui impressionnent dès qu’on les aperçoit dans la plaine de Thèbes. Hautes de près de 18 mètres et taillées dans le quartzite, elles pèsent chacune plus de 700 tonnes. Elles représentent le pharaon Amenhotep III, assis, les mains posées sur les genoux, tourné vers le soleil levant.

Autrefois, elles marquaient l’entrée du gigantesque temple funéraire d’Amenhotep III, considéré comme l’un des plus beaux et des plus vastes d’Égypte. Malheureusement, ce chef-d’œuvre n’a pas survécu aux crues du Nil ni aux tremblements de terre. Mais les deux statues, elles, sont toujours là. Depuis plus de trois millénaires, elles défient le temps, dressées comme deux gardiens silencieux de la mémoire pharaonique.

 

L’histoire du temple d’Amenhotep III

Les Colosses n’étaient pas isolés à l’origine. Ils servaient de porte monumentale au temple funéraire d’Amenhotep III, un édifice si vaste qu’il surpassait même le temple de Karnak en superficie.

Ce complexe grandiose servait non seulement de lieu de culte dédié au pharaon défunt divinisé, mais aussi de centre de vie religieuse et culturelle. Malheureusement, il a été détruit au fil du temps :

  • Les crues répétées du Nil ont fragilisé ses fondations.
  • Un tremblement de terre en 27 av. J.-C. a gravement endommagé les statues et ruiné une grande partie du temple.
  • Les blocs du temple ont ensuite été réutilisés pour construire d’autres monuments.

Aujourd’hui, seuls les Colosses de Memnon demeurent visibles, mais des fouilles archéologiques récentes ont révélé les vestiges de ce temple colossal.

 

L’origine du nom « Memnon »

De plus, ces statues furent érigées pour être les gardiennes du somptueux temple d’Amenhotep III. Malheureusement, des fissures apparurent dans les roches des deux statues de Memnon, et il est très clair que l’une d’elles a subi de graves dommages dans sa structure. Selon une légende égyptienne ancienne, on racontait que chaque matin, lorsque l’air traversait ces fissures, les statues de Memnon produisaient un bruit grondant ressemblant à un chant.

 Les statues de Memnon étaient célèbres pour un phénomène sonore étrange. Chaque matin, l’air traversant leurs fissures produisait un bruit semblable à un chant. Les historiens grecs crurent alors que les statues « chantaient » au lever du soleil et gravèrent leurs observations sur la pierre. De nombreux visiteurs confirmèrent avoir entendu ce son mystérieux, tandis que d’autres l’expliquaient par l’effet de la chaleur après l’humidité nocturne. Finalement, une restauration effectuée entre 193 et 211 apr. J.-C. mit fin à ce phénomène.

Un voyage à Louxor ne serait pas complet sans une halte devant les Colosses de Memnon. Que vous soyez passionné d’histoire, amateur de photographie ou simple curieux, ces statues vous plongeront immédiatement dans la magie de l’Égypte antique.Alors, lors de votre prochain séjour, prenez le temps de vous arrêter devant ces gardiens millénaires : leur silence en dit plus que mille mots.